La start-up finlandaise Innomost a levé un financement de 5 millions d’euros pour son unité pilote de valorisation d’écorces de bouleau issues de l’industrie papetière.
Une alternative aux produits pétrosourcés
Dans la plupart des industries de la première transformation du bois (scieries, papeteries, etc.), l’écorce est un coproduit de faible valeur qui finit généralement valorisé en paillage ou en énergie. Innomost, une start-up finlandaise fondée en 2016, s’est associée avec le groupe nordique Metsä afin d’utiliser comme matière première dans ses procédés les écorces de bouleau issues de la production de pâte à papier.
Au départ de ces écorces, Innomost génère une gamme variée de produits. Ceux-ci sont d’intérêt pour leurs propriétés actives comme la subérine, la bétuline ou l’acide azélaïque (exfoliant léger) ou pour leur usage fonctionnel (poudre d’écorce pour gommage, charbon d’écorce, etc.). Ces produits et molécules d’origine naturelle intéressent le secteur de la cosmétique comme alternative aux produits pétrosourcés.
Et en Wallonie ?
Chez nous, bien que le bouleau ne soit pas une essence largement valorisée ou transformée, notre industrie du bois génère aussi une grande quantité d’écorces issues des principales essences transformées : épicéa, douglas, pin, hêtre ou chêne. Ces écorces peuvent également servir de matière première à la création de produits à plus haute valeur ajoutée, via l’extraction de molécules d’intérêts. ValBiom travaille au développement de cette nouvelle filière wallonne, en collaboration avec des acteurs du secteur forêt-bois, afin de mieux valoriser ces coproduits.
La valorisation des coproduits biomasse par l’extraction de molécules d’intérêt est également au cœur d’un projet de recherche Interreg auquel ValBiom et d’autres acteurs wallons et internationaux sont associés : le projet AgriWasteValue.
- Pour en savoir plus