Deux études récentes apportent des résultats supplémentaires sur l’intérêt des bandes lignocellulosiques et des haies herbacées antiérosives.
L’Association de Recherche sur le Ruissellement, l’Erosion et l’Aménagement (AREAS) et ses partenaires ont publié une brochure technique[1] sur un nouveau système végétal antiérosif du Nord-Ouest de l’Europe : la haie herbacée antiérosive. Cette brochure reprend les connaissances acquises depuis 2012 jusque fin 2018.
Une haie herbacée antiérosive est une bande étroite de plantes herbacées pérennes. Les espèces pouvant composer cette haie plurispécifique sont par exemple, le miscanthus, la fétuque élevée, la tanaisie ou encore la laîche pendante. Cette haie est implantée dans le but de réduire les transferts de terre dus à l’érosion hydrique en provoquant la sédimentation. Cet aménagement s’ajoute aux bandes lignocellulosiques (miscanthus, taillis de saule) et aux fascines pouvant être proposées, même associées, pour lutter contre l’érosion hydrique.
En parallèle, il nous semblait intéressant de rappeler les derniers résultats obtenus par le projet INNOBIOMA. C’est un projet inspirant où agriculteurs, décideurs politiques et partenaires scientifiques et techniques de La Pointe de Caux (Seine-Maritime) travaillent main dans la main sur l’aménagement des bandes lignocellulosiques (miscanthus, taillis de saules) pour préserver la qualité des sols et de l’eau. Un beau retour d’expérience décliné en plusieurs fiches parmi lesquelles nous retrouvons celles dédiées à la gestion de l’érosion, l’amélioration de la qualité de l'eau, le stockage carbone et la biodiversité.
[1] Ce document est issu d’un programme de recherche scientifique et technique. Il a été engagé par l’AREAS dès 2012. Il a été poursuivi entre 2015 et 2018 en collaboration avec UniLasalle Beauvais, avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, de la Région Normandie, de l’association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT), ainsi que celui des Départements de Seine-Maritime et de l’Eure, et de la Chambre d’agriculture de Seine-Maritime.