Aller au contenu principal

Vers un chemin de fer sans pesticides ?

A la une
29.06.2023
Chemin de fer

Autrefois librement utilisés, les pesticides sont désormais strictement régulés en Wallonie. Jugés trop dangereux pour la santé et l’environnement, ils sont interdits depuis 2019 dans tout espace public en Wallonie et en région bruxelloise. Une seule exception à la règle : la dérogation accordée à Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge. Mais jusqu’à quand ?

En collaboration avec Infrabel, la société APEO se penche sur une piste de bioherbicides adaptés, pour en finir définitivement avec les herbicides dans notre espace public.

Un pari complexe

La problématique de la réduction des herbicides chimiques n’est pas nouvelle pour Infrabel, qui en a fait son plan d’action 2019-2023. Cependant, malgré les efforts fournis, la société n’a pas encore trouvé une alternative convaincante, qui soit à la fois durable et suffisamment efficace pour entretenir les nombreux kilomètres d’installations ferroviaires.

Nos voies de chemin de fer étaient historiquement traitées au glyphosate, un herbicide total, loin d’être naturel et sans danger. Après avoir exploré plusieurs techniques mécaniques, c’est désormais vers une autre molécule de synthèse que les espoirs se tournent : l’acide pélargonique.

Si cette molécule reste moins dangereuse que le glyphosate pour notre santé et l’environnement, elle est loin d’atteindre les critères attendus. Et si les huiles essentielles étaient une meilleure piste ?

Mobilisation du monde universitaire belge

Infrabel a donc besoin d’un herbicide puissant, à la fois suffisamment efficace et sans danger. Pour trouver la perle rare, qui pourrait complémenter ou remplacer l’acide pélargonique, le gestionnaire ferroviaire s’est tourné vers les universitaires belges.

C’est peut-être chez APEO, une spin-off de ULiège x Gembloux Agro-Bio-Tech que l’on trouvera la solution. Fondée en 2021 avec l’intention de développer, homologuer et commercialiser des bioherbicides à base d’huiles essentielles, la start-up espère commercialiser ses produits d’ici 2026 pour les particuliers et 2028 pour les professionnels du secteur agricole.

Patience donc pour Infrabel… l’innovation est en marche.