Informer sur le potentiel des bioénergies fait partie intégrante des missions de Valbiom. Exemple ce jeudi 8 juin à Nivelles, avec la visite d’étudiants sur l’unité de biométhanisation d’Evergreen Bio Energie, membre Valbiom situé à Nivelles.
Sur initiative de la FWA, la Fédération Wallonne de l’Agriculture, c’est plus d’une dizaine d’étudiants du Lycée français de Kerlebost qui ont pu découvrir un processus de biométhanisation « Made in Wallonia ». Retour sur cette journée avec quelques notions de base sur la biométhanisation.
Le défi : offrir une production constante
Le premier défi de la biométhanisation se situe au niveau du choix des matières premières, ou intrants. Résidus d’agriculture, effluents d’élevage, coproduits industriels… Les différentes matières organiques doivent être mélangées selon des proportions bien réfléchies, pour obtenir une recette au pouvoir méthanogène suffisant.
Le pouvoir méthanogène du mélange doit également rester constant, et ce malgré les aléas de disponibilités ou de composition des différents intrants. Le maïs énergétique, plus coûteux mais au pouvoir méthanogène très intéressant, vient jouer ce rôle de régulateur.
Parmi les 18.000 tonnes d’intrants annuels, le maïs énergétique ne représente que 10 % (base massique), un réel défi relevé avec succès par Evergreen Bio Energy !
Et la magie opère…
La matière organique est ensuite envoyée vers le digesteur, un énorme réservoir chauffant où elle sera littéralement « digérée ».
Le biogaz produit est ensuite valorisé par un module de cogénération. Ce module présente une puissance installée de 600 kW électriques et 350 kW thermiques. En parallèle, les résidus de la transformation forment un engrais naturel, liquide et solide, appelé le digestat.
Un processus circulaire
Avec la biométhanisation, l’objectif est de s’ancrer dans une économie circulaire et biosourcée. Une partie de chaleur produite par l’unité de Nivelles est directement autoconsommée pour les besoins fonctionnels de l’unité. La chaleur disponible restante est alors utilisée par la société Gramitherm pour le séchage de fibres d’herbes, favorisant ainsi d’autres projets de valorisation de la biomasse.
La production électrique permet de couvrir les besoins d’environ 1.500 ménages ! Ultérieurement, les 40 % de chaleur résiduels pourront également être valorisés et mis à disposition d’autres consommateurs locaux.
Quant au digestat, cet engrais naturel autrefois méconnu des agriculteurs, il offre aujourd’hui une alternative intéressante aux engrais chimiques et contribuera donc aux rendements agricoles. Et la boucle est bouclée !