©SOFICO
Le gestionnaire wallon du réseau routier et du réseau fluvial (SOFICO)[1] veut valoriser son patrimoine foncier pour produire de l’énergie verte.
Pour ce faire, elle invite les entreprises intéressées à former des consortiums pour proposer des projets multi-énergies qui combinent la biomasse, le photovoltaïque ou encore l’éolien.
Deadline du dépôt des projets : 29 novembre.
L’aboutissement de plusieurs années de travail
En 2011 et 2016, la SOFICO avait lancé des appels d’offres pour attribuer des capacités éoliennes sur les aires d’autoroutes dont elle assure la gestion. Aujourd’hui, la démarche est plus inclusive et ambitieuse.
Les soumissionnaires sont appelés à former des consortiums pour proposer des projets multi-énergies qui combinent la biomasse, le photovoltaïque ou encore l’éolien. Toute la diversité du patrimoine foncier de la SOFICO sera mise à profit, qu’il s’agisse des aires autoroutières, des surfaces disponibles dans les échangeurs, le long des routes ou à proximité des écluses.
Une opportunité pour les projets biomasse ?
La valorisation du bois de bord de routes en Wallonie permet déjà de mobiliser annuellement un gisement d’énergie primaire proche des 75 GWh. Ce qui est loin d’être négligeable ! Mais, en témoigne la diversité des acteurs de la filière biomasse qui ont manifesté leur intérêt pour la démarche, d’autres synergies restent à identifier et développer.
Les entreprises intéressées ont jusqu’au 29 novembre 2019 pour déposer leur candidature.
« Infrastructures Basses Emissions » : un projet qui fait sens
Selon Lucas Gossiaux, chef de projet chez ValBiom :
« En Belgique, la disponibilité foncière peut constituer une entrave au développement des projets d’énergies renouvelables. En atteste le dernier rapport du GIEC[2], toutes les grandes fonctions foncières sont sous-pression (production alimentaire, constructions immobilières…) et l’implantation des projets, qu’ils soient éoliens photovoltaïques ou biomasses peuvent se heurter à des problèmes de conflits d’usage. »
Dans ce cadre, comment augmenter durablement nos capacités de production renouvelable ? Une des pistes évoquées consisterait à valoriser les fonciers exempts de conflits d’usage, comme le sont les terrains périphériques aux grandes infrastructures ou encore les friches industrielles à faible valeur foncière.
A l’échelle de la Wallonie, les superficies concernées sont loin d’être négligeables. Selon ValBiom, avec son projet « Infrastructures Basses Emissions », on peut dire que la SOFICO tape stratégiquement dans le mille !
ValBiom, en phase avec la démarche de la SOFICO
Notons qu’avec ses partenaires de travail, ValBiom a pris une orientation stratégique assez similaire. Entres autres, avec la mise sur pied du projet Interreg FWVl New-C-Land (environ € 2 millions) qui vise à multiplier les projets biomasse sur des sites marginaux d’usage.
Plus d’infos ?
- Vers le marché public : Document descriptif, Cahier des charges, FAQ – SOFICO
- Deadline du dépôt des projets : 29 novembre.
A lire également :
- Un méga appel d'offres pour développer les renouvelables en Wallonie – L’Echo, 19.08.2019
- Communiqué : Le projet « Infrastructures basses émissions » – SOFICO