Dès 2027, le campus de Louvain-la-Neuve de l'UCLouvain sera chauffé grâce à une centrale biomasse. Un projet d'envergure qui réinvente l'utilisation des ressources locales pour une énergie durable.
Un projet écoresponsable ancré dans l'économie circulaire
Dans le cadre de sa stratégie de transition énergétique, l'UCLouvain poursuit son objectif ambitieux de neutralité carbone à l'horizon 2035. La construction d'une centrale biomasse marque une étape décisive dans cette trajectoire. Ce projet, fruit d'une collaboration entre l'université, l'intercommunale inBW et des partenaires privés tels que GBES, vise à remplacer l'actuelle dépendance au gaz naturel par une énergie verte et locale.
La centrale biomasse sera alimentée par 55.000 tonnes annuelles de bois B, principalement collecté dans les recyparcs de Wallonie. Ce bois, issu d'éléments tels que poutres, portes ou autres matériaux de déconstruction, représente une ressource en fin de vie valorisée en circuit court.
Avec une production estimée à 40 GWh de chaleur et 50 GWh d'électricité par an, cette installation permettra de répondre à presque 100 % des besoins du campus universitaire. Une canalisation souterraine de deux kilomètres acheminera cette énergie jusqu'aux bâtiments.
Un impact significatif sur le bilan carbone et une collaboration stratégique
Le passage à la biomasse réduira les émissions de CO2 du campus de 15.000 tonnes par an, soit près de 50 % du bilan carbone global de l'université. Cette initiative illustre l'engagement de l'UCLouvain à être exemplaire en matière de durabilité.
Le projet, d'un coût total de 20 millions d'euros, est financé par GBES, qui en assurera également la construction et l'exploitation. Ce qui garantira le respect des normes environnementales les plus strictes, notamment avec un monitoring permanent de l'activité.
Quant à l'intercommunale inBW, elle joue un rôle clé en fournissant le terrain et en valorisant les ressources locales.
Une vision à long terme
Ce projet s'inscrit dans une dynamique plus large, avec un plan d'investissement de 100 millions d'euros d'ici 2044 pour réduire de 60 % la consommation énergétique par rapport à 2009. En cas d'excédent de production, la chaleur et l'électricité supplémentaires seront redistribués aux entreprises locales, renforçant l'impact positif sur l'ensemble de la région.