Nutraceutique, pharmaceutique, cosmétique… ces secteurs et d’autres s’intéressent depuis quelques temps aux produits biobasés issus de l’extraction. Pour quelle raison ? Quelles sont les nouvelles techniques à épingler ?
Retour sur les deux journées thématiques dédiées aux approches d’extraction et de transformation chimique à partir de biomasse, organisées par la SFR Condorcet, la commission biomolécules du Pôle IAR et l’Institut de Chimie de Picardie.
Le souhait des consommateurs : un retour aux produits naturels !
Au travers de l’axe thématique « transformation de la biomasse et procédés », deux journées thématiques – les 22/03 et 11/04 – ont été organisées en France. Présent à ces deux journées, ValBiom tire le constat que de plus en plus d’industriels sont à la recherche de molécules et d’ingrédients naturels pour les incorporer dans leurs produits : aliments, nutraceutiques, produits pharmaceutiques, cosmétiques, parfums… Pourquoi ? Car ces molécules / ingrédients répondent à une demande du consommateur de se tourner vers des produits naturels pour ce type de produits.
De quelles techniques parle-t-on ?
Au cours des dernières années, de nouvelles techniques d'extraction ont été développées comme alternatives aux méthodes conventionnelles pour l’obtention de molécules d’intérêt. Ces technologies d’éco-extraction visent l’utilisation de ressources végétales renouvelables, l’utilisation de solvants alternatifs et une réduction de la consommation énergétique, tout en garantissant un produit ou extrait de qualité.
Pour mieux comprendre les mécanismes d’extraction et leurs applications industrielles, il est important de poursuivre les recherches et les collaborations entres laboratoires. Lors des deux journées « extraction », les échanges se sont principalement focalisés sur :
- Le prétraitement de la biomasse.
- Les modes d’extraction :
- fractionnement enzymatique ;
- extraction avec un agro-solvant ;
- extraction par CO2 supercritique ;
- extraction par eau subcritique ;
- extraction avec ou sans assistance (ex : les champs électriques pulsés, les ultrasons, les micro-ondes…) ;
- ...
- Les techniques de séparation :
- procédé électro membranaire – électrolyte ou électrodialyse ;
- chromatographie de partage centrifuge ;
- ...
Il était également question de s’intéresser à une série d’étapes en aval (downstreaming processing) telles que la purification, la concentration ou le séchage et la fonctionnalisation des molécules, notamment par voie enzymatique.
Figure 1: Principales étapes d'un procédé d'extraction végétale.
Ces procédés permettent notamment l’obtention de :
- huiles essentielles,
- colorants naturels,
- arômes naturels,
- tensioactifs,
- huiles végétales pour des applications alimentaires ou non-alimentaires (cosmétique, chimie fine),
- composés phénoliques (antioxydants) issus de coproduits de l’industrie agroalimentaire pour une utilisation dans des applications alimentaires ou non-alimentaires (cosmétique, chimie fine),
- acides féruliques : antioxydants en cosmétique et agroalimentaire, antimicrobiens ou plastifiants,
- etc.
Les avantages de l'extraction enzymatique
- la forte sélectivité des enzymes (pas ou peu de produits indésirables),
- la simplicité du procédé (généralement, une seule étape),
- des conditions réactionnelles douces et plus respectueuses de l'environnement.
Vers les résumés et les présentations des deux journées thématiques « Extraction ».