Une unité de défibrage capable de traiter 600 hectares vient d’être montée par l’entreprise Exie près de Grammont. La société injecte la chènevotte dans ses chantiers d’éco-construction et revend les fibres obtenues à l’étranger. Cette initiative offre un débouché pour les pailles de chanvre graines (ou chènevis) en Belgique.
Une usine capable de traiter 600 hectares de chanvre
Mathieu Hendrickx, fondateur de Exie, nous annonce fièrement le lancement de sa ligne de défibrage. A terme, il compte traiter 600 hectares de pailles de chanvre chènevis. L’approvisionnement se fera essentiellement en Belgique et dans le Nord de la France.
Une unité de défibrage est un maillon manquant pour le développement d’une filière chanvre graines en Belgique. Cette unité permet d’obtenir de la chènevotte et une fibre courte relativement grossière. La chènevotte est utilisée localement pour les chantiers en éco-construction menés par Exie et les fibres courtes sont exportées.
Il s’agit là d’une opportunité pour développer le chanvre graines en valorisant, en plus de la graine, les pailles qui seront commercialisées à cette entreprise. En France, la valorisation des pailles du chanvre graines permet à cette culture d’être rentable. Là-bas, les fibres courtes obtenues servent essentiellement en papeterie, en isolation et pour la production de biocomposites.
La mécanisation de la récolte de chanvre graines reste compliquée en Belgique car peu d’entrepreneurs ont le matériel adapté et/ou l’expérience pour récolter cette plante fibreuse qui atteint facilement plus de deux mètres. Le Réseau des Agriculteurs Wallon en Agroécologie pour la Culture de Chanvre (le RAWAC), piloté par Valbiom et Greenotec, est là pour accompagner les agriculteurs dans cette démarche et pour mutualiser les outils.
Image copyright : Exie