Depuis le 1er juin 2019, un nouveau système de primes énergie est d’application pour les particuliers. Bonne nouvelle, ces primes incluent désormais les poêles à bois et à pellets.
Nouveau système : les "Primes Habitation"
Regroupé sous l’intitulé « Primes Habitation », ce système reprend les anciennes primes à la rénovation et à la performance énergétique. Le bâtiment concerné par les travaux doit se situer en Région wallonne, avoir été construit il y a au moins 15 ans et être destiné au moins à 50 % au logement.
Alors que l’éligibilité des anciennes primes était plafonnée à un revenu de référence maximal, le nouveau système s’adresse à tous. Le coefficient de multiplication des primes reste d’application selon les catégories de revenus (coefficient qui augmente quand le revenu de référence diminue), pouvant multiplier la prime de base jusqu’à 6 fois ! Le montant des primes ne pourra cependant pas excéder 70 % du montant de la facture, et les travaux doivent être réalisés par un entrepreneur inscrit auprès de la Banque-Carrefour des Entreprises.
Pour toutes questions relatives à ces Primes Habitation, les particuliers peuvent contacter le Guichet Énergie de leur région.
Un soutien au chauffage d’appoint au bois
Bonne nouvelle pour les futurs propriétaires de systèmes de chauffage au bois : il existe désormais une prime destinée à l’achat et l’installation d’un « poêle biomasse local », comprenez : un poêle à bois ou à pellet.
Cette prime (montant de base : 250 €) vient compléter la prime déjà existante pour l’installation d’une chaudière biomasse (montant de base : 1.000 €). Notons néanmoins que, à l’heure d’écrire ces lignes, aucune annexe technique décrivant les critères d’éligibilité des marques et modèles de poêles et chaudières biomasse à cette prime n’est encore disponible à la consultation. Gageons que seuls les équipements pouvant montrer patte blanche (rendement, émissions polluantes, etc.) et installés dans les règles de l’art par un professionnel seront éligibles.
Chauffage au bois bûche et émissions polluantes
Rappelons que, utilisé dans de mauvaises conditions (bois humide, appareil vétuste, mauvaise utilisation, etc.), le chauffage au bois bûche peut générer des émissions polluantes comme des particules fines. Heureusement, il est possible de réduire drastiquement l’impact de son poêle à bois sur la qualité de l’air en adoptant de bonnes pratiques d’utilisation :
- un appareil moderne,
- bien dimensionné et installé par un professionnel,
- un bon tirage et une cheminée ramonée au moins 1x/an,
- du bois bien sec et avec le moins d’écorce possible, etc.
Ces conseils, et bien d’autres, sont accessibles à tous sur http://www.lamaitrisedufeu.be; campagne de sensibilisation pilotée par ValBiom et soutenue par l’AwAC et la Wallonie (SPW Energie et Environnement).
En ce qui concerne les chaudières et poêles à pellets, la gestion automatique de l’appareil et la qualité, la faible humidité et l’homogénéité du combustible garantissent une combustion optimale, synonyme de très faible émission de polluants. Rappelons dans ce cas toutes l’importance d’employer du pellet certifié (DINplus ou ENplus).
Un combustible économique
En moyenne, le prix des combustibles bois est inférieur à ceux du gaz ou du mazout de chauffage. De plus, à l’inverse des combustibles fossiles, les combustibles bois jouissent d’une stabilité de prix rassurante. Pour finir, ajoutons que, en achetant des bûches ou des pellets wallons, nous participons à l’économie locale et contribuons à maintenir en Wallonie des emplois non-délocalisables.
Plus d’infos ?
- Vers l’onglet « Aides et primes » de la Wallonie, SPW Energie
- Vers le site des Guichets Energie Wallonie
- [Publication] Evolution des prix des combustibles bois (2008-2018) – ValBiom, Avril 2019
- [Panorama] Suivi des filières bois-énergie et agrocombustibles en Wallonie. Edition 2018 – ValBiom
- [Carnet de conseils] Les bonnes pratiques du chauffage au bois bûche. Edition 2018 – ValBiom, AwAC, SPW Energie, SPW Environnement.