Climat, CO2 et activités humaines : comprendre le dérèglement climatique

Pourquoi parle-t-on de « dérèglement » climatique ? D'où vient-il ? Comment se manifeste-t-il ? Quelles sont ses conséquences sur notre environnement et nos modes de vie, actuels et futurs ? Valbiom et DEC!DE apportent un éclairage simple sur ces interrogations.

Au commencement… l’essor des énergies fossiles

Durant la Révolution industrielle (1760-1840), l’essor des industries et l’intensification des activités humaines ont entrainé une consommation massive des énergies fossiles, qui ont stimulé notre croissance économique.

Cependant, cette consommation intensive d’énergies fossiles a entraîné une hausse significative des émissions de gaz à effet de serre, notamment le CO₂, provenant de la combustion de ces énergies.

Les émissions de gaz à effet de serre causées par les activités humaines ont pris une ampleur telle qu’elles ont perturbé l'équilibre de notre climat, générant des conséquences à grande échelle et qui se font sentir jusqu’à notre époque.

Les puits de carbone naturels dépassés

Mais alors, où va tout ce surplus de CO₂ généré par l’homme ? Le dioxyde de carbone est tout d’abord absorbé par ce qu’on appelle des « puits de carbone ». Les principaux puits de carbone naturels sont l’océan et les végétaux.

Ainsi, un quart du surplus de CO₂émis par les activités humaines se retrouve dissout dans l’océan, tandis qu’un autre quart est absorbé par les plantes, grâce à la photosynthèse.

Cependant, ces puits de carbones ont leurs limites, que nous sommes en train d’atteindre. L’absorption exacerbée de dioxyde de carbone par l’océan entraîne une acidification du milieu, menaçant directement la biodiversité marine. Quant aux forêts, elles subissent actuellement la déforestation, réduisant ainsi leur capacité à absorber le CO₂.

Le CO₂ qui n’a pu être absorbé se retrouve alors dans l’atmosphère et participe à amplifier l’effet de serre.

L’effet boule de neige

L‘effet de serre est, à l’origine, un phénomène naturel. Les gaz présents dans l’atmosphère piègent une partie de la chaleur, tandis que l’énergie restante est relâchée vers l’espace. Cet effet de serre est essentiel à la vie sur terre, puisqu’il est le garant des températures que nous connaissons.

Le CO₂ en excès (ainsi que d’autres gaz à effet de serre) exacerbe ce phénomène. L’effet de serre additionnel entraine une chaleur excédentaire sur la planète, avec diverses conséquences.

La chaleur est absorbée principalement par les océans, où elle provoque leur dilatation et par conséquent, la montée des eaux. Le restant de la chaleur est absorbé par les glaces, le sol et enfin, par l’air, provoquant la fonte des glaces et l’augmentation des températures de manière globale.

Quels sont les risques ?

Le dérèglement climatique a de nombreuses conséquences, qui ne se limitent pas à la hausse des températures ressenties.

La perturbation du cycle de l’eau est un exemple marquant. Avec la montée des températures, l’eau s’évapore plus rapidement, se condense et retombe également plus vite : des régions connaissent la sécheresse, tandis que d’autres font face à des inondations.

Ces perturbations augmentent considérablement le risque de catastrophes naturelles telles que des cyclones, submersions, sécheresses, crues, incendies et canicules, en plus de mettre en péril nos ressources en eau douce.

A leur tour, ces phénomènes impactent la biodiversité et les rendements agricoles, avec, en fin de route, de nombreuses conséquences sur la qualité de vie des êtres humains : risques de famines, de migrations forcées, de menaces sur la santé, de tensions géopolitiques… tout est lié.

Comment agir face à l'urgence climatique ?

Comment peut-on agir pour limiter les risques liés au dérèglement climatique ? Il est tout d’abord essentiel de s'informer. D’une initiative personnelle ou en entreprise, de nombreux outils existent : fresque du climat, atelier 2 tonnes, calculateur d’empreinte CO₂… Gagner en connaissances sur le dérèglement climatique permet à la fois de faire face à la réalité, mais ouvre également la porte à une réflexion plus poussée - et mieux préparée - sur les possibilités d’actions concrètes, chacun à son niveau.

Il est essentiel, au vu de l’urgence climatique, de pouvoir challenger ses habitudes et de mettre au défi ses propres comportements. L’action peut également être prise à un niveau collectif : que puis-je changer au sein de mon entreprise, dans mon école, dans ma commune, etc. ?

Agir passe également par le fait de soutenir les initiatives qui visent à atténuer les effets du changement climatique. L'économie biosourcée émerge comme une solution à ces enjeux, avec de nombreux acteurs engagés pour une économie plus durable, basée sur des ressources renouvelables et locales. Pour être véritablement vertueuse, l’économie biosourcée doit s’accompagner d’une démarche plus générale de sobriété, et prendre en compte la protection de la biodiversité.

Vous avez-vous-même une initiative en économie biosourcée ? Découvrez les aides au financement disponibles dans notre section actualités : Valbiom – Actualités - Financements

Se former : les ressources disponibles

Pour gagner en connaissance sur ces sujets essentiels, découvrez différentes ressources :

Livres :

Climat :
« Tout comprendre (ou presque) sur le climat », BonPote, Anne Brès et Claire Marc, 2023.
« Le changement climatique expliqué à ma fille », Jean-Marc Jancovici, 2009.
Biodiversité :
« A l'aube de la 6e extinction. Comment habiter la Terre », Bruno David, 2021.
« Animal » Collectif de la relève et la peste, 2021.
« Comment j'ai arrêté de manger les animaux », Hugo Clément, 2019.
« Tout comprendre (ou presque) sur la biodiversité », Claire Marc et Philippe Grandcolas, 2023.

Podcast :