L’utilisation de maïs d’ensilage en biométhanisation fait aujourd’hui débat et le monde agricole est à la recherche d’une alternative. La silphie, culture nouvellement implantée en Wallonie, semble être une candidate idéale.
Une plante à culture pérenne permettant de limiter l’érosion, d’apporter de la matière organique et de supprimer tout travail au niveau du sol, sans nécessité de produit phytosanitaire : trop beau pour être vrai ? La culture de la silphie répond pourtant à ces critères.
Observatoire wallon
Cependant, avant d'inciter les agriculteurs à semer cette culture pérenne il s’agit d’étudier son comportement sur notre territoire. ValBiom et le CIPF ont décidé de constituer un "Observatoire de la silphie" en Wallonie afin de déterminer son potentiel exact. En attendant les résultats de cette expérience, tournons notre regard vers la France où la silphie est implantée depuis plusieurs années.
L’expérience vosgienne
L’installation Ener’green, située dans les Vosges, valorise actuellement des CIVE, maïs d’ensilage, silphie et effluents d’élevage via la biométhanisation. L’objectif des exploitants est de pouvoir remplacer complètement la part de maïs et éventuellement de CIVE par de la silphie. Un projet de trituration pourrait également voir le jour pour produire de la pâte à papier avec la silphie, avant de la valoriser en biométhanisation. Parmi les autres utilisations de cette plante, on retrouve l’alimentation animale, l’extraction de molécules d’intérêt et la constitution de réserves mellifères pour les insectes pollinisateurs.